2016, l'année de l'accession à la propriété



J'en ai vraiment marre de marre de marcher dans cette ville,  d'en regarder les maisons avec envie. C'est une ville de merde. Précisément le genre d'endroit qui m'a toujours fait horreur. Une banlieue pavillonnaire. Toutes ces maisons sont moches. Elles connotent l'ennui et de basses préoccupations. Elles dissimulent des vies sans joie, des collégiens avides de posséder le dernier Smartphone pour s'intégrer au groupe, des solitudes amères qui vont courir le dimanche pour ne pas voir qu'elles font du surplace, des adolescents middleclass qui affectent de parler comme des lascars des Courtilières, des obèses qui profitent de leurs instants de solitude pour regarder du porno en cachette pendant leurs RTT, des enfants qui sont contents d'aller à l'hypermarché, des chats nourris de croquettes qui chient dans des caisses en plastique, des types en survêtement, qui changent de téléviseur, qui offrent le Goncourt, à qui on offre le Goncourt, des touristes qui ont fait Bali l'été dernier, qui font la Croatie cet été, des cabanons de jardin, des placards à portes coulissantes, des vélos pour enfant roses, des chaussons fantaisie sur un carrelage blanc, des canapés payables en quatre fois sans frais, d'indécentes quantités de jouets toujours plus laids, des voitures tout le long de chaque trottoir et d'autres encore dans des garages, des thuyas, et d'autres formes d'existences plus basses encore. 



Mais je voudrais habiter là, moi aussi. Je veux ma place dans cette ville. J'estime y avoir droit. Une petit surface de territoire à moi c'est pas trop demander avec des murs autour, y amasser mes possessions, les disposer, voir venir.

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