Où est passé septembre ?



  • A un moment des kabbalistes déguisés en ouvriers noirs ont inscrit le nom de Dieu sous ma fenêtre.
  • A un autre moment, je lisais pour la troisième fois le catalogue des ouvrages remarquables de la rentrée littéraire, établi par quelqu'un qu'on paye, lui, pour les lire.
  • A un autre moment plein d'espoir, j'appuyais sur F5. Mais non.
  • Le Samedi 22, au bord d'un étang, je me suis encore découvert un cousin, qui, comme le font les cousins, a proposé qu'on se revoie. A sa manière de cousin, il a émis l'idée que "ce serait sympa", avant d'ajouter "Par exemple, à la Saint-Hubert ? Vous faites quoi à la Saint-Hubert ?", se distinguant par là de tous les autres cousins avec lesquels j'ai pu m'entretenir au bord de cet étang.
  • "Papa,c'est froid" ai-je entendu le 23 en ouvrant les yeux, alors que je me réveillais dans l'urine de mon fils.
  • Si on s'interroge sur le moment où j'errais avec un grand morceau de carton-plume noir sous le bras, qu'on sache que j'avais prévu d'écrire sur le blog en rentrant de la papeterie, mais que j'avais oublié mes clefs, et donc errais.
  • A 5h30 du matin, le 19, j'avais une paix royale.
  • Au cinéma, vers les deux tiers du film, j'ai pensé que c'était toujours exactement la même histoire, putain, à chaque fois, dans tous les films. merde.
  • A Foix, dans une salle à manger d'un vert indescriptible, ma première truite aux amandes en vrai. (jusqu'alors je n'en avais qu'une connaissance livresque)
  • Le 1er octobre je me suis avisé qu'il était trop tard pour avoir publié un texte en septembre sur le blog.