la gazette : lundi


Une équipe de scientifiques japonais annonce avoir inventé un procédé technique permettant de mesurer avec précision le degré d'intensité d'une étincelle dans l’œil d'un enfant. Ce phénomène, jusqu'à présent seulement observé par des professeurs faisant découvrir les beautés de la culture classique à des jeunes issus des classes populaires n'avait encore jamais été observé dans des conditions expérimentales. Contrairement au rayon vert, cette lueur n'est donc plus un mythe.
C'est comme si on avait prouvé l'existence du boson de Higgs, déclare le professeur Rinichiro Abe, avec l'observation et la mesure de la lueur dans l’œil d'un enfant, c'est la clef de voûte de toute la démocratisation culturelle que l'on vient d'asseoir. 
 
L'équipe du professeur Abe a rendu publics les résultats des tests menés sur différents corpus de chef d’œuvres. La magnitude de la lueur observée dans l’œil d'un enfant est ensuite répartie sur une échelle de 0 à 12. On obtient ainsi une nouvelle échelle du classicisme, en fonction de l'étincelle qu'il allume dans l’œil d 'un enfant.
En haut de l'échelle, on trouve Racine et Victor Hugo. Viennent ensuite Zola et Maupassant, avec 8. La Princesse de Clèves ne récolte qu'un 6 bien décevant. Plus bas on obtient 3, avec Anatole France ou Mme de Staël ; 1 avec Hyppolyte Taine ou Mlle de Scudéry. Désiré Nisard obtient un zéro pointé.